Ma drôle de crèche...

Une âme mal intentionnée m'ayant volé il y a quelques années

la ravissante crèche que m'avait offerte ma grand-mère,

j'ai décidé cette année de me débrouiller avec

les moyens du bord, à savoir :

ceux de la salle de jeux !

Et devant l'air dubitatif d'Arthur il m'a bien fallu improviser...

"Marie et Joseph trouvèrent refuge dans une belle étable
taillée dans de la roche d'argent
(matériau trèèèès courant dans ce coin reculé de Judée)


Tout le monde était venu les admirer car ils avaient revêtu leurs
beaux atours de fête : une garde-robe en mouchoir tissu véritable
(textile devenu de nos jours introuvable, et c'est heureux, ndlr)
Pour avoir bien chaud ils s'étaient entourés de leur âne géant
et de leur mini-riquiqui-boeuf

(qui, effectivement Arthur, avait un pis,

mais c'était parce que s'il était né vache,
il se sentait profondément boeuf au fond de son coeur !)
Et puis c'est ça l'esprit de noël :

accepter les différences de chacun !!
Oui Marie et Joseph sont blonds, mais c'est parce qu'en Palestine
il y a beeeeeaucoup de soleil et les cheveux claircissent ! Et oui !

Tout le monde était trèèès content...

Les soldats romains (vous admirerez le souci d'exactitude historique),

les petits bergers aux cheveux claircis

(dont un avait également revêtu son habit de lumière en mouchoir...)

et le ménestrel moyen-âgeux (oui, bon là, j'avoue,

sa présence est un peu anachronique...)

Les rois mâges quant à eux poursuivaient leur longue route

et, oui Arthur, j'ai vu qu'ils n'avaient plus de chaussures,

mais c'est parce qu'il fait très très chaud dans le désert

et leurs semelles ont fondu...... et oui.......les pauvres...

Mais non Balthazar ce n'est pas le plus sale !!

Heureusement une fermière aux cheveux également claircis

et ses poules leur a apporté

des bananes pour les réconforter, car comme tu le sais,

les bananes sont bourrées de magnésium,

et c'est exceeeellent pour la santé !

Comment ça il n'y a pas de poules dans une vraie crèche ????

De toutes façons, comme le dit si bien ma propre maman :

"Ecoute... elle a le mérite d'exister !"